Entre 2012 et 2014, le nombre d’entreprises ayant mené des projets Big Data en france a doublé pour atteindre 11% selon Markess.
Toutefois, les compétences en interne sont encore trop rares…
Le nombre de projets Big Data en France continue de progresser selon l’étude conduite par MARKESS auprès de 220 décideurs d’entreprises privées et d’administrations*. 11% des décideurs interrogés indiquent ainsi avoir déjà mené un projet lié au Big Data soit deux fois plus qu’en 2012 et 37% mentionnent avoir des réflexions ou des projets en cours.
Si en 2012, les projets menés par les organisations des décideurs interrogés se concentraient essentiellement sur l’analytique (avec notamment des besoins liés à l’analyse prédictive et à la gestion des données clients non structurées), les projets en cours en 2014 portent davantage sur l’exploitation de données en volume ou sur des problématiques de temps réel avec des périmètres fonctionnels et des enjeux différents selon les secteurs et les directions métiers. Les secteurs en avance sur ces sujets restent la distribution (grande distribution, commerce, web), les opérateurs de services, les banques et les assurances.
Depuis la précédente enquête de MARKESS, la maturité des décideurs interrogés sur le Big Data a également progressé, ils sont aujourd’hui près de 75% à indiquer avoir une bonne à très bonne connaissance sur le sujet. La progression est surtout importante sur les répondants indiquant avoir une parfaite compréhension du Big Data.
«Les résultats montrent plutôt un approfondissement de la connaissance chez ceux qui avaient déjà des bases en 2012, ainsi qu’une diminution du nombre de décideurs n’ayant jamais entendu parler du Big Data. On notera également que, si l’évolution du niveau de connaissance du sujet est surtout importante auprès des décideurs rattachés aux directions informatiques et marketing, la nouvelle étude décèle un intérêt pour le Big Data de la part de décideurs d’autres directions métiers, notamment celles en charges des ressources humaines et de la finance », précise Laetitia Bardoul, Analyste Senior en charge de l’étude chez MARKESS.
Pour répondre aux attentes des métiers, les pratiques de gouvernance des données s’avèrent importantes. Ainsi, les profils de répondants précurseurs sur les projets Big Data ont entamé davantage de démarches visant à identifier et qualifier leurs sources de données et contenus.
Les principaux enjeux pour les organisations sur la gestion de l’information étant en premier lieu de savoir exploiter et utiliser leurs informations, viennent ensuite les problématiques liées à l’intégration des données et à leur sécurité et à la confidentialité, ce dernier enjeu étant essentiel dans les secteurs de la banque et de l’assurance.
Si l’intérêt pour les opportunités offertes par le Big Data se développe en France, 80% des décideurs interrogés avouent malgré tout manquer de compétences en interne pour mener à bien de tels projets.
Aujourd’hui, les données dans les entreprises sont essentiellement gérées par les directions informatiques, puis par des profils métiers selon la typologie des données. Les « data scientists » et les « data stewards » sont encore peu présents dans les entreprises en France (respectivement 4% et 1% des décideurs interrogés les citent). Reste que les besoins en profils expérimentés vont crescendo, notamment pour l’exploitation analytique, pour la partie projets ou encore pour la restitution décisionnelle.
Enfin Markess a identifié les trois grandes tendances du Big Data en France d’ici à 2016 :
- la gestion de nouveaux types de données, et principalement les données liées aux objets, avec des problématiques liées à l’intégration et à la connexion à ces nouvelles sources de données,
- la focalisation qui devrait encore s’accentuer sur l’analytique, avec des réflexions sur la valeur des données et leur gouvernance,
- des évolutions en termes d’architecture, notamment via la démocratisation d’Hadoop6.