Selon le dernier baromètre publié par Return Path, le taux de placement en boite de réception des emails commerciaux vient de passer sous la barre des 80% cette année dans le monde. Si les annonceurs français s’en sortent un peu mieux, ils n’échappent à cette érosion globale de la délivrabilité …
En 2016, l’email a fêté ses 45 années d’existence et sa popularité auprès des marketeurs reste intacte.
Il existe toutefois un revers à la médaille : le spam. Si les filtres antispam parviennent sans trop de problèmes à tenir le courrier indésirable à l’écart de nos boîtes de réception, bon nombre d’entreprises se retrouvent malgré elles mêlées à la guerre contre le spam lorsque leurs messages aboutissent dans le dossier Courriers indésirables.
Trop d’emails se perdent en chemin
Si toutes les sociétés ont conscience de l’importance d’atteindre les boîtes de réception des clients, trop de messages semblent encore se perdre en chemin.
Ainsi, selon le baromètre annuel de la délivrabilité que vient de publier Return Path, un message sur cinq n’a pas atteint la boîte de réception cette année.
« Atteindre la boîte de réception des consommateurs est crucial dans un environnement aussi concurrentiel qu’aujourd’hui. Si les messages des marques ne sont pas vus, des opportunités de créer des relations et de générer un ROI sont perdues », explique George Bilbrey, président de Return Path.
« Or il n’a jamais été aussi difficile d’atteindre la boîte de réception des usagers. Le filtrage email évolue en permanence, à mesure que les fournisseurs de messagerie appliquent des algorithmes de plus en plus sophistiqués pour lutter contre les spams et délivrer les contenus privilégiés par leurs abonnés »
La délivrabilité mondiale a donc connu une baisse légère mais régulière de trimestre en trimestre en 2015-2016, pour atteindre 24 % de non-remise lors du dernier trimestre analysé.
Tous les pays ne sont pas égaux face aux filtres anti-spam
Pour réaliser cette étude, Return Path s’est fondé sur un échantillon de plus de 2,5 milliards d’emails à caractère promotionnel envoyés à des usagers du monde entier entre avril 2015 et juin 2016 sur quelques 140 opérateurs de messagerie en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, en Europe et en Asie-Pacifique.
Ce panel d’étude très large et représentatif permet de constater les écarts de délivrabilité d’un pays à l’autre.
Si l’Australie, le Canada et le Royaume-Uni font figure de très bons élèves avec des taux de placement en boîte de réception avoisinant les 90% en 2016, la situation semble plus compliquée aux Etats-Unis qui figure pour une fois en queue de peloton avec des taux de non-remise dépassant parfois les 30%.
Malgré une chute de la délivrabilité à 80% au deuxième trimestre 2016, la France parvient à conserver une moyenne de 84% sur l’ensemble de l’année, ce qui la place encore devant des pays comme l’Allemagne ou l’Espagne dont les taux de placements oscillent autour des 82%.
L’ensemble des résultats de cette étude de Return Path est disponible au téléchargement ici.