Comme tous les trimestres, Signal Spam propose un baromètre de la perception du spam par les internautes français. De janvier à mars, l’association a enregistré près de 1,2 millions de signalements dont 74% étaient des spams marketing …
Signal Spam effectue ses statistiques à partir des e-mails signalés comme spam qui sont parvenus jusqu’à l’internaute (c’est-à-dire qui sont délivrés dans sa boîte de réception).
La majeure partie du spam (près de 90%) est filtrée en amont par les outils anti-spam des fournisseurs d’accès internet et de messagerie, et ne touche jamais l’internaute.
Les signalements effectués auprès de Signal Spam portent sur cette fraction du spam qui parvient jusqu’aux internautes (environ 10%), ce qui les rend d’autant plus importants pour l’analyse du phénomène et la protection collective.
26% de ces signalement sont dits ‘criminels’ et parmi eux le phising et les tentatives d’escroqueries représentent 67.7% des spams reçus.
[blockquote cite= »Thomas Fontvielle, secrétaire général de Signal Spam *« ]Signal Spam est en effet issue d’un partenariat public/privé auquel participent des autorités publiques (Gendarmerie Nationale, l’ANSSI , l’OCLCTIC, la CNIL, …), des organisations professionnelles, ainsi que l’ensemble de l’industrie e-mailing : fournisseurs d’accès internet ( Orange, SFR ou La Poste ), expéditeurs d’e-mails, et sociétés de sécurité. Le rôle de Signal Spam est de collecter des signalements auprès des internautes concernant leur perception du spam, d’effectuer la qualification de ces signalements ( message d’origine commerciale, phishing, spambot, etc.), et de les enrichir, notamment grâce aux informations que les FAI renvoient vers l’association, par exemple le nombre de plaintes agrégé par adresses IP enregistrées chez Signal Spam ou encore le nombre de hits sur des spamtraps.
Les routeurs membres de Signal Spam s’inscrivent dans une démarche positive d’auto-régulation favorisée par les FAI et les autorités. Sans auto-régulation, les risques sont bien connus : blocages des IP, des noms de domaine et éventuellement des campagnes. Sans auto-régulation, les routeurs et expéditeurs risquent aussi de voir arriver un durcissement des dispositions légales et des contrôles pour infraction à la Loi Informatique et Libertés.
Pour ces raisons, il est important que les acteurs de l’industrie de l’e-mailing reçoivent des informations qui leur permettront de mieux exercer leur métier, dans des conditions toujours plus respectueuses du droit d’opposition et du ressenti des internautes.[/blockquote]
*Extrait d’un interview publié dans le livre blanc sur la délivrabilité des e-mails édité par Badsender et à télécharger ici.