Atlassian, l’un des principaux fournisseurs de logiciels de collaboration et de productivité d’équipe, publie aujourd’hui les résultats de la seconde édition de son étude mondiale sur le travail à distance : « Reworking Work: Quantitative Research. »
Depuis un peu plus de 18 mois maintenant, le monde entier alterne entre télétravail imposé, retour sur site et rythme hybride.
Si l’enquête Reworking work menée par Atlassian en 2020 permettait d’identifier les impacts de la pandémie sur la collaboration des équipes à travers le monde, celle de 2021 met en lumière l’évolution des méthodes appliquées par les entreprises, et permet de déterminer si ces changements seront permanents ou non.
Ainsi, en France, ils sont 37% à déclarer que le travail hybride ne serait pas bénéfique qu’à l’entreprise, mais également à tous les collaborateurs, tandis qu’à l’échelle mondiale, 74% des sondés reconnaissent que cette flexibilité offerte par le travail hybride devrait faire partie intégrante de la culture d’entreprise.
Une demande forte de travail hybride, mais qui diffère selon les pays
Instauré en urgence en mars 2020, le télétravail est longtemps resté très plébiscité dans le monde entier.
Cependant, depuis que les règles ont été assouplies et que les déplacements sont de nouveaux autorisés, la pratique du télétravail exclusif diminue et laisse la place au travail hybride.
En effet, au niveau mondial, ils étaient 41% à demander ce type d’organisation en 2020, et ils sont aujourd’hui 49%.
Ce mode de fonctionnement n’a pas toujours fait partie de la culture des entreprises mondiales, si bien que certains collaborateurs n’ont pu le découvrir pleinement qu’au cours de la crise sanitaire. Cela explique pourquoi on peut tout naturellement observer un décalage entre les pays.
Parce que le travail à distance offre plus de liberté dans la gestion du temps favorisant ainsi l’organisation et la productivité personnelle, mais aussi parce que revenir sur site va également permettre à chacun de recréer le lien physique, le nombre de collaborateurs travaillant à distance entre un et quatre jours par semaine au cours des douze derniers mois est passé, au niveau mondial, de 46% en 2020 à 54% en 2021.
Plus précisément, cette nouvelle habitude a été adoptée par 68% des sondés français, plaçant ainsi la France en tête du classement, suivie de l’Inde (58%), et du Japon (55%). En revanche, si en France et au Japon, ils ne sont plus que 22% à être pleinement à distance, ils sont 39% en Australie, mais surtout 49% aux Etats-Unis.
En France, où le nombre de cas a fortement diminué tout au long de l’année, le télétravail imposé a été supprimé courant juin 2021.
Depuis, les entreprises sont libres de faire revenir leurs équipes sur place mais peuvent surtout décider de la fréquence, d’où cette appétence pour le travail hybride qui permet à chacun de choisir son environnement de travail.
En revanche, en Inde, pays très fortement touché par l’épidémie au printemps 2021, ils sont 85% à préférer un maintient du télétravail strict ou un travail hybride. Tandis que seuls 15% des sondés opterait pour un retour sur place à temps plein.
Des équipements personnels optimisés pour des équipes se sentant moins productives
Courant mars 2020, le monde entier a dû s’adapter en urgence à un nouveau mode de travail, si bien que celles et ceux qui n’étaient pas des habitués se sont rapidement vus confrontés à des installations non optimisées.
En 2020, seuls 36% des sondés français déclaraient qu’il était aisé de s’adapter au travail à domicile, contre 53 % au niveau mondial.
En 2020, il fallait s’organiser dans l’urgence, mais depuis, la tendance au télétravail et au travail hybride continue, si bien que les investissements dans le confort personnel augmentent, que ce soit pour la qualité du débit Internet (32%), l’amélioration du matériel (34%), l’ergonomie (30%) ou l’ambiance de leur espace de travail (30%). En étant mieux installés, et mieux isolés chez eux, ils sont 56% à se sentir plus efficaces.
En France, qu’ils disposent ou non d’un espace dédié au travail, les salariés vont préférer un rythme hybride (64% s’ils disposent d’un espace dédié au calme, 58% s’ils sont dans un espace partagé).
En France, ils sont 67% à avoir amélioré leur équipement pour le travail à distance. Et cette tendance se confirme dans le reste du monde puisqu’ils sont 51% au Japon, 64% aux USA, 72% en Australie, et même 93% en Inde.
Cependant, bien qu’ils soient bien équipés et se sentent plus efficaces en travaillant de la sorte, les sondés semblent avoir moins confiance en leurs équipes, par rapport à 2020.
En effet, au niveau mondial, ils ne sont plus que 44% à penser qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes en étant organisé de la sorte, alors qu’ils étaient 56% à l’an passé.
Il en est de même pour l’esprit d’équipe qui s’essouffle elle aussi.
Alors qu’en 2020, ils étaient 63% à déclarer un sentiment d’appartenance à une équipe, ils ne sont plus que 54% à l’affirmer cette année.
En France, ils sont ainsi 45% à déclarer qu’ils passent moins de temps à échanger avec leurs collègues, ou encore, 33% à confirmer qu’ils participent de moins en moins à des sessions collectives, préférant ainsi avancer de façon isolée.
Ce qui explique pourquoi la majorité d’entre eux souhaite mêler travail à distance et en présentiel.
« Nous devons faire évoluer notre manière de travailler afin de maintenir une équipe engagée et une entreprise adaptable et durable.
Dom Price, Work Futurist chez Atlassian
Pour encourager les équipes distribuées, il faut adopter la personnalisation de masse et laisser les gens prendre le contrôle de leur semaine de travail.
Si nous écoutons les demandes de nos employés et les aidons à s’épanouir, l’ensemble de l’organisation s’épanouira également. »
Méthodologie :
L’étude « Reworking Work: Quantitative Research » a été commandée par Atlassian et menée par PaperGiant du 28 Juillet au 5 Septembre 2021, avec le soutien de partenaires de recherche internationaux. La méthodologie a utilisé une enquête multilingue en ligne de 15 minutes s’appuyant sur l’enquête de 2020, auprès de 6 192 travailleurs du savoir répartis dans six pays, ayant travaillé à distance au moins une fois durant les 12 derniers mois.
Les Français représentent 1020 des personnes ayant répondu à la recherche quantitative. Les répondants étaient des collaborateurs travaillant 30 heures ou plus par semaine, âgés de 21 à 65 ans, issus d’entreprises de 250 employés ou plus avec une ancienneté d’au moins 6 mois.