La start-up nantaise, spécialiste de la relation client en temps réel, vient de conclure une levée de fonds de 14 millions d’euros pour assurer son développement à l’international.
Les start-up françaises ont décidément le vent en poupe ces derniers temps…
Après Lengow, Mailjet ou encore Digitaleo, c’est donc au tour d’iAdvize d’afficher ses ambitions internationales et de lever les fonds nécessaires pour accélérer son développement hors hexagone.
La start-up nantaise vient en effet d’officialiser une levée de fonds de 14 millions d’euros réalisée auprès d’Iris Capital, de Bpifrance et de son investisseur historique Alven Capital.
A son lancement, iAdvize avait développé un système de chat en ligne permettant aux visiteurs d’un site d’e-commerce de poser une question à un conseiller. Depuis, sa gamme de services s’est élargie et analyse désormais les comportements des internautes afin de détecter ceux qui marquent un intérêt pour une marque, mais qui rencontrent des difficultés. Une fois repérés, le service client engagent une discussion avec eux avant qu’ils n’abandonnent leur processus d’achat.
Des ambitions internationales
Pour accélérer son développement la start-up a donc décidé de s’entourer d’investisseurs à forte dimension internationale, et notamment Iris Capital, en partenariat avec le fonds allemand Capnamic, présent à Paris, Berlin et Cologne, et également à Pékin, Tokyo, San Francisco et Montréal.
Déjà active à l’international, iAdvize en tire 25% de ses nouveaux clients. Parmi lesquels de très belles références, comme House of Fraser au Royaume-Uni, TUI en Allemagne ou Tradera en Suède.
« Nous avons donc déjà enclenché de premiers succès, se réjouit Julien Hervouët. Dans la continuité de ce que nous avons entrepris, nous allons ouvrir des bureaux en propre localement et étudier des possibilités de croissance externe. » Pour l’un comme pour l’autre, la priorité est donnée à l’Allemagne et au Royaume-Uni, mais l’Espagne pourrait suivre.
Mais cette ambition ne s’arrête pas aux pays européens, le marché US étant aussi en ligne de mire :
[blockquote cite= »Julien Hervouët, CEO d’iAdvize »] »Nous sommes en train de construire une offre pour le début 2016 qui sera disruptive et nous permettra d’être légitimes outre-Atlantique », annonce l’entrepreneur, qui prévoit d’attaquer les Etats-Unis en 2017. « Nous aurons besoin d’une antenne à San Francisco pour tisser davantage de liens avec Twitter et Facebook notamment et établir des partenariats stratégiques pour étoffer notre solution. Pour les équipes commerciales, New York sera sans doute plus pertinent. »[/blockquote]
Un quart du budget dédié à la R&D
En 2015, iAdvize avait déjà intégré le click-to-community à ses offres historiques de click-to-chat, de click-to-call et de click-to-vidéo. Avec le rachat de Bringr elle avait aussi ajouté un outil de publication monitoring et mesure des réseaux sociaux à sa palette.
Ces solutions combinées permettent aux entreprises clientes de répondre aux attentes des consommateurs où qu’elles soient formulées – sur leur site ou sur les réseaux sociaux – et de gérer l’ensemble de leurs contacts temps réel, tout en mesurant l’impact de ces échanges sur les ventes.
[blockquote cite= »rappelle Julien Hervouët. »]« L’innovation est le moteur de notre croissance. Nous y avons consacré 25 % de notre effectif. Aujourd’hui plus que jamais, nous entendons investir pour continuer à humaniser l’expérience client en ligne afin d’impacter les ventes et la satisfaction de nos clients », [/blockquote]
Grâce aux fonds levés, la start-up compte ajouter une brique mobile (certains clients testent déjà le click-to-chat dans leur application) ainsi qu’une brique de messaging, en réponse à l’essor de services tels que Whatsapp ou WeChat ou encore au lancement de Facebook Messenger for Business.
iAdvize, qui emploie environ 120 collaborateurs dans ses bureaux nantais, prévoit d’en recruter 100 de plus d’ici la fin de l’année prochaine.
La société vise pour 2015 un chiffre d’affaires de 7 millions d’euros – soit 55% de plus que les 4,5 millions enregistrés en 2014 -, réalisé à 70% auprès de grands comptes. La start-up compte conserver au moins le même rythme de croissance dans les années à venir, en particulier grâce à sa progression à l’international, qui en 2016 pourrait monter à 35% de son activité contre 20% cette année…