Splunk, fournisseur de la plateforme Data-to-Everything, vient de publier les résultats d’une nouvelle étude qui s’est interrogée sur la façon dont les entreprises sont préparées à l’aube de l’ère des données.
Les deux tiers (67 %) des personnes interrogées pensent que le volume des données sera multiplié par près de cinq d’ici 2025.
L’étude montre que si la très grande majorité des décideurs (81 %) pensent que les données sont très ou extrêmement précieuses, ils sont plus de la moitié (57 %) à craindre que le volume des données n’augmente plus vite que la capacité de leur entreprise à les gérer…
Doug Merritt, Président et PDG de Splunk, explique :
« Nous sommes entrés dans l’ère des données. Nous pouvons maintenant quantifier la place centrale qu’occupent les données pour les industries du monde entier.
Comme le démontre cette nouvelle étude, les entreprises comprennent la valeur des données mais elles sont dépassées par l’effort d’ajustement aux nombreuses opportunités et menaces que représente cette nouvelle réalité.
Les opportunités sont innombrables pour les entreprises prêtes à apprendre et à s’adapter rapidement, à adopter les nouvelles technologies et à exploiter la puissance des données. »
Un nouvelle ère portée par les technologies émergentes
L’avènement de l’ère des données est stimulé par des technologies émergentes qui découlent de la croissance exponentielle des données autant qu’elles y contribuent.
Les principales technologies émergentes sont l’Edge Computing, les réseaux 5G, l’Internet des objets (IoT), l’Intelligence Artificielle et le Machine Learning (IA/ML), la Réalité Augmentée et Virtuelle (AR/VR), et la Blockchain.
Ce sont ces mêmes technologies que près de la moitié (49 %) des personnes interrogées pensent utiliser pour dompter la puissance des données.
Cependant toutes technologies confondues, en moyenne, ils ne sont que 42 % à indiquer qu’ils les comprennent très bien…
Les données sont précieuses, mais la peur qui les accompagne est réelle
Pour réussir dans cette nouvelle ère, toutes les entreprises ont besoin d’avoir une vision complète de leurs données et des informations en temps réel pour pouvoir passer à l’action sans délai.
Cependant, beaucoup d’entre elles se sentent dépassées et mal préparées.
Les données sont très ou extrêmement précieuses pour le succès global de l’entreprise (81 %), l’innovation (75 %) et la cybersécurité (78 %).
Et pourtant, 66 % des décideurs IT et métier indiquent que la moitié ou plus des données de leur entreprise sont des dark data (inexploitées, non quantifiées, inutilisées), soit une augmentation de 10 % par rapport à l’année précédente.
57 % estiment que le volume de données augmente déjà plus vite que la capacité de leur entreprise à le gérer.
47 % reconnaissent que leur organisation ne sera pas à la hauteur d’une augmentation rapide du volume de données.
La plupart des entreprises françaises comprennent la valeur croissante des données
La majorité des sociétés françaises comprennent la valeur croissante des données mais craignent également de ne pas être prêtes à relever les défis de la prochaine vague de données.
48 % seulement des données qu’elles possèdent sont maîtrisées, ce qui signifie que plus de la moitié (52 %) sont des dark data.
De plus, l’ascension et l’adoption des nouvelles technologies apportent leur lot d’implications et de défis:
#1 – Le potentiel des données :
Au cours des 10 prochaines années, 2 entreprises sur 3 (67 %) pensent que les données deviendront plus précieuses pour la réussite de leur entreprise.
L’industrie des services financiers (61 %) est le secteur le mieux placé pour bénéficier de la prochaine vague de données, loin devant la fabrication (33 %) et la vente au détail (32 %).
#2 – Des doutes sur l’avenir :
Toutefois, près d’un participant sur 4 (23 %) n’a pas confiance dans la capacité de son entreprise à être suffisamment prête à faire face à la vague des données lorsqu’elle impactera véritablement les opérations.
47 % des participants affirment que leur entreprise ne comprend pas l’envergure des défis que pose cette vague de données.
#3 – L’adoption des nouvelles technologies :
Le principal défi est la difficulté à gérer les données.
Les autres défis les plus souvent cités sont le manque de personnel compétent, la difficulté à découvrir et utiliser les dark data et le manque de maîtrise des technologies concernées.
D’autre part, selon les participants français, l’adoption de ces technologies va vraisemblablement résoudre une partie des problèmes de dark data mais risque d’en aggraver d’autres…
A noter également que l’Edge Computing et l’IoT sont les technologies les plus utilisées actuellement (22 %), juste devant la Blockchain (21 %) et l’AR/VR (19 %)
Sans surprise, la 5G est la technologie que les entreprises prévoient d’implémenter à l’avenir (65 %), devant l’IA/ML (56 %) et l’IoT (47 %).
Certains secteurs sont mieux préparés que d’autres
L’étude quantifie l’avènement de l’ère des données et l’adoption des technologies émergentes dans différents secteurs :
- Tous secteurs confondus, l’IoT compte le plus d’utilisateurs actuels (mais avec 28 % seulement).
- La 5G affiche le moins d’utilisateurs actuels mais possède le délai d’implémentation le plus court avec un horizon à 2,6 ans. Les participants ont une confiance variable dans leur compréhension du potentiel de la 5G : 59 % en France, 62 % en Chine et seulement 24 % au Japon.
Pour cinq technologies sur six, les services financiers sont à la première place du développement des cas d’usage.
Le secteur de la vente au détail arrive en deuxième position dans la plupart des cas, en dépit d’un retard notoire dans l’adoption de l’IA.
62 % des entreprises du secteur de la santé disent que la moitié de leurs données ou plus sont des dark data.
Le secteur public est en retard sur les entreprises privées dans l’adoption des technologies émergentes.
Les décideurs du secteur de la fabrication (78 %) prévoient une croissance du volume de données supérieure à tous les autres secteurs ; et ils sont 76 % à anticiper une hausse de la valeur des données.
Certains pays sont mieux préparés que d’autres
L’étude a également révélé que les pays considérés comme des leaders technologiques, tels que les États-Unis et la Chine, sont plus optimistes quant à leur capacité à exploiter les opportunités de l’ère des données:
- 90 % des décideurs métier de Chine pensent que la valeur des données va croître. Ils sont de loin les plus optimistes concernant l’impact des technologies émergentes et s’y préparent activement. 83 % des entreprises chinoises sont préparées, ou en train de se préparer, à faire face à une augmentation rapide des données, contre 47 % toutes régions confondues.
- Les décideurs américains arrivent deuxième en termes de confiance dans leur capacité à se préparer à une croissance rapide des données : 59 % indiquent en effet qu’ils sont au moins assez confiants.
- En France, 59 % des participants indiquent que personne ne parle de l’impact de l’ère des données dans leur entreprise.
- Au Japon, 67 % des participants indiquent avoir des difficultés à tenir le rythme, contre une moyenne globale de 58 %.
- Les responsables britanniques indiquent une utilisation actuelle relativement faible des technologies émergentes, mais ils envisagent avec optimisme de les utiliser à l’avenir. Par exemple, seuls 19 % des participants britanniques indiquent utiliser actuellement les technologies d’IA/ML, mais 58 % indiquent leur intention de le faire dans un avenir proche.
Méthodologie
Le rapport, élaboré à partir d’une étude conduite par TRUE Global Intelligence et dirigée par Splunk, a interrogé 2 259 décideurs IT et métier des États-Unis, de France, de Chine, d’Australie, du Royaume-Uni, de l’Allemagne, du Japon et des Pays-Bas.