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Etude : Les Français toujours plus dépendants aux écrans

Smartphone, réseaux sociaux, bing watching, jeux ou achats compulsifs… 14.5 millions de Français ont aujourd’hui une pratique à risque de cyberdépendance…

GAE Conseil (cabinet spécialiste de la prévention des conduites addictives en milieux professionnels) vient de dévoiler les résultats d’un sondage exclusif ODOXA réalisé auprès de 2010 Français afin d’évaluer leurs principaux risques de cyberdépendance : smartphone et réseaux sociaux, séries, achats en ligne, jeux-vidéos, pornographie et jeux de hasard & d’argent.

Les résultats révèlent une situation inquiétante au regard des usages et mésusages que font les Français de leurs écrans.

Ainsi 28% des Français, soit 14,5 millions d’adultes, présentent une pratique à risque de cyberdépendance, 40% déclarent que leurs activités en ligne ont des effets négatifs sur leur vie personnelle et 24% sur leur vie professionnelle.


« Au-delà de l’effet levier lié au développement des technologies, et de l’impact générationnel, les chiffres de l’étude montrent une situation alarmante du point de vue des addictions aux écrans et dont semble-t-il les français n’ont que très peu conscience » .

analyse Alexis Peschard, addictologue et président fondateur du Cabinet GAE Conseil



Série télé et « Binge watching » en tête du podium des pratiques à risques

Les plateformes de streaming et les confinements successifs ont bouleversé les habitudes de consommation audiovisuelle, des Français en général et des séries en particulier.

Nul besoin aujourd’hui d’attendre la semaine suivante pour connaître la suite de sa série préférée, au point, pour certains de ne plus pouvoir s’arrêter, le fameux « binge watching ».

Près de 7,8 millions de personnes affirment regarder « souvent » des séries sans pouvoir s’arrêter.

Cela touche en particulier les jeunes (52% des moins de 35 ans) mais aussi la génération précédente (46% des 35-49 ans).

Les actifs en emploi (44%) et en particulier les employés (49%) sont aussi plus nombreux à regarder souvent ou de temps en temps des séries sans pouvoir s’arrêter. 

Paradoxe s’il en est, seuls 5% des Français (soit 2,6 millions de personnes) déclarent se sentir « totalement » dépendants aux séries.



Smartphone et réseaux sociaux suivent de près

En quelques années, les smartphones et les réseaux sociaux se sont largement démocratisés.

7,3 millions de Français y passent beaucoup de temps, au point qu’il arrive « souvent » à 14% d’entre eux de ne pas parvenir à s’arrêter signe d’une certaine perte de contrôle, qui plus est avec un outil disponible à tout moment.

Là encore, les jeunes (58% des moins de 35 ans) mais aussi les 35-49 ans (47%) sont les plus concernés.

Les actifs en emploi (44%) et en particulier les cadres (44%) sont aussi plus nombreux à ne pas parvenir à couper leur smartphone et les réseaux « souvent » ou « de temps en temps ».

La prise de conscience de la dépendance est plus élevée qu’en matière de séries : 8% des Français se disent totalement dépendants de leur smartphone et des réseaux sociaux.



Les achats compulsifs en ligne complètent le podium

Le développement d’Internet des smartphones couplé à l’avènement du e-commerce ont profondément modifié les habitudes de consommation des Français.

Nul besoin aujourd’hui de se rendre en magasin pour acheter un produit en trois clics.

Résultat, 3,1 millions de Français (6%) confient acheter en ligne « souvent » des produits dont ils n’ont pas besoin et qui leur posent des problèmes financièrement.

Cela arrive de temps en temps à 16% des Français, soit au total 21% de nos concitoyens, en particulier les jeunes (33% des moins de 35 ans), 26% des 35-49 ans et les actifs en emploi (26%).

Parmi les 6% présentant une pratique à risque de cyberdépendance en matière d’achats en ligne, seule la moitié (3%) se disent « totalement » dépendants et 13% pensent l’être un peu.



Jeux-vidéos pornographie en ligne et jeux d’argents ferment le ban

2,1 millions de Français (4%) affirment jouer « souvent » à des jeux-vidéos sans pouvoir s’arrêter. Parmi eux, les moins de 35 ans (28%), les 35-49 ans (22%) et les hommes (20%) sont les plus représentés.

Là encore, la moitié seulement d’entre eux a « totalement » le sentiment d’être dépendant aux jeux-vidéos.

2,1 millions de Français (4%) regardent « souvent » des contenus pornographiques au moins une fois par jour.

Les moins de 35 ans (29%), les hommes (23%) et les cadres (23%) sont les plus consommateurs.

Le sentiment de dépendance est plus faible que la pratique : 2% des Français ont le sentiment d’être totalement dépendant à la pornographie en ligne.

1,6 millions de Français (3%) jouent souvent en misant des sommes trop élevées pour leur budget. Les jeunes (20% des moins de 35 ans), les 35-49 ans (15%), les ouvriers (16%) et les hommes (15%) sont les plus concernés par la pratique.

Le sentiment de dépendance « totale » concerne 2% des Français.



Les activités numériques ont des effets sur la vie personnelle…

40% des Français déclarent que leurs activités en ligne ont des effets négatifs sur leur vie personnelle ;

En tête des effets négatifs :            

  • 25% des Français déclarent que leurs activités en ligne impactent leur sommeil et leur forme,
  • 19% confient être moins motivés pour pratiquer leur sport,
  • 18% à l’être moins s’agissant de leurs activités culturelles et de loisir
  • et 16% déclarent que cela a un effet sur leur budget


…mais aussi sur la vie professionnelle

Les activités en ligne des Français ont aussi des effets non négligeables sur leur vie professionnelle.

24% d’entre eux affirment être concernés par l’un des effets négatifs testés dans l’enquête, en particulier les 25-34 ans (41%) et les cadres (30%).

Dans le détail et à des niveaux très proches, les actifs connaissent ainsi des effets négatifs sur leur concentration (16%), leur état de forme (16%), leur efficacité (15%), leur motivation (15%) et même sur leurs relations avec leurs collègues (12%).







Méthodologie

L’étude « Écrans : sommes-nous tous addicts ? Le point de vue des Français » pour GAE Conseil, a été réalisée en ligne. Les interviews ont été faites du 14 au 20 septembre 2022 auprès d’un échantillon de 2010 français représentatif de la population française âgés de 15 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de secteurs d’activités, de nature d’employeur et de taille d’entreprises.







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