L’IFOP vient de publier une étude menée par à la demande du site Learnthings.fr et de l’agence spécialisée en data FLASHS.
Parmi les inquiétudes les plus souvent abordées lorsque l’on évoque l’IA figure la disparition redoutée de millions d’emplois susceptibles d’être dans l’avenir occupés par des robots aussi infatigables que précis.
L’étude confirme que ces craintes sont bel et bien partagées par les salariés français. Encore peu nombreux à utiliser – et fréquemment en cachette de leur hiérarchie – des outils du type ChatGPT, ils anticipent majoritairement l’impact négatif qu’aura l’IA dans leur sphère professionnelle.
L’IA en cachette au travail
Encore très minoritaire, l’utilisation d’outils comme Chat GPT progresse dans le monde professionnel.
22% (contre 14% il y a cinq ans) des salariés interrogés indiquent en avoir déjà fait usage au travail. Un usage que 55%d’entre eux effectuent sans en informer leur hiérarchie.
Pour l’heure, l’IA ne semble pas au cœur des préoccupations des entreprises : 10% des salariés seulement y ont été formés et 27% souhaiteraient l’être.
Mais 63% des salariés disent qu’ils ne veulent pas être formés à l’intelligence artificielle dans une optique professionnelle.
Des conséquences qui inquiètent 7 salariés sur 10
Les résultats de cette enquête montrent également que les bénéfices supposés de l’intelligence artificielle convainquent de moins en moins les salariés quand, dans le même temps, ses conséquences les inquiètent majoritairement.
Ainsi, 29% d’entre eux estiment que l’IA améliorera leurs performances au travail contre 46% en 2018, et 35%y voient un atout pour leur bien-être (ils étaient 41% à le dire il y a six ans).
Près de 7 salariés sur 10 (68%) expriment des craintes vis-à-vis de l’IA, notamment en matière d’emploi (56% y voient un danger).
D’ailleurs, 4 salariés sur 10 jugent qu’une IA pourra à terme effectuer l’essentiel de leur travail, 27% estimant même que ce transfert s’opérera dans les 10 prochaines années.
Méthodologie
Étude réalisée par l’IFOP pour Learnthings du 21 décembre 2023 au 3 janvier 2024 par questionnaire autoadministré auprès d’un échantillon de 1 911 personnes (dont 952 salariés), représentatif de la population française.