LinkedIn, Facebook,.. Le compteur continue de grimper. Au-delà de faire partie des GAFAM, ces réseaux sociaux ont largement fait parler d’eux ces dernières semaines.
Et pour cause : un grand nombre d’internautes ont été victimes de vol de données.
Une pratique qui s’avère de plus en plus courante et qui continue de se propager à vitesse grand V, à l’échelle mondiale.
Et la France n’est pas épargnée…
Alors que nous traversons une crise sanitaire mondiale, il semblerait qu’elle n’affaiblisse pas les pirates informatiques.
Car en 2020, ce sont plus de 18 millions de Français qui ont été victimes de cybercriminalité ces 12 derniers mois.
C’est en tout cas ce que révèle la dernière étude de NortonLifeLock. Des chiffres significatifs, à l’heure où le numérique s’est incontestablement infiltré dans la vie quotidienne et professionnelle des Français.
Une problématique coûteuse (3 milliards d’euros) et contre-productive, puisque 5,5h en moyenne ont été consacrées l’année dernière pour résoudre les problématiques posées par la cybercriminalité.
Sans compter l’impact émotionnel et psychologique de la cybercriminalité sur les Français : près d’un Français sur cinq (21 %) a détecté un accès non autorisé à un compte ou à un appareil au cours des 12 derniers mois, et la plupart admettent se sentir en colère (61 %), stressés (48 %), vulnérables (42 %) et impuissants (37 %).
Autre fait notable : malgré une prise de conscience qui s’opère dans l’Hexagone, 51 % des Français déclarent qu’il leur semble impossible de protéger leur vie privée en ligne et 53 % admettent ne pas savoir comment s’y prendre…
La pandémie nous a rendu plus vulnérables aux cyber-attaques
Selon le rapport Norton Cyber Safety Insights 2021, 2 Français sur 5 (44 %) se sentent aujourd’hui plus vulnérables à la cybercriminalité qu’avant la pandémie.
Les trois quarts des Français (73 %) estiment que le travail à distance a permis plus facilement aux cybercriminels de tirer profit de la situation.
Près de 3 personnes sur 5 (59 %) sont plus inquiètes que jamais à l’idée d’être victimes d’actes de cybercriminalité, tandis que 78 % sont très préoccupées par l’usurpation d’identité.
Plus de 6 personnes sur 10 (63%) reconnaissent ne pas savoir comment se protéger contre la cybercriminalité.
Le sixième rapport annuel Norton Cyber Safety Insights révèle que les citoyens européens sont de plus en plus inquiets pour la protection de leur vie privée, en particulier ceux du Royaume-Uni (62 % au Royaume-Uni, 51 % en France et 46 % en Allemagne).
« Alors que les restrictions ont de facto conduit de nombreux Français (55 %) à passer plus de temps en ligne, les cybercriminels en ont profité pour multiplier les attaques coordonnées et les arnaques plus vraies que nature.
déclare Steve Wilson, directeur chez NortonLifeLock.
Ils ont ainsi gagné des millions grâce au vol de données personnelles et l’argent durement gagné par les Français.
Cette préoccupation est néanmoins salutaire car de nombreux Français (62 %) déclarent prendre plus de précautions parce qu’ils sont préoccupés par la cybercriminalité.
Un impact financier et émotionnel pour les victimes
Lors des 12 derniers mois, près de 18,1 millions de personnes ont été victimes d’actes de cybercriminels en France.
Ils ont déclaré avoir passé en moyenne 5,5 heures1 à essayer de résoudre les problèmes, peut-être en réinitialisant les appareils ou en essayant de récupérer les données ou l’argent dérobés.
Au total, près de 100 millions d’heures ont été consacrées l’année dernière à la résolution des problèmes posés par la cybercriminalité, pour des pertes financières estimées à 3 milliards d’euros.
En plus du temps et de l’argent perdus, il faut également tenir compte de l’impact émotionnel de la cybercriminalité.
Près d’un Français sur cinq (21 %) a détecté un accès non autorisé à un compte ou à un appareil au cours des 12 derniers mois, et beaucoup admettent se sentir en colère (61 %), stressés (48 %), vulnérables (42 %) et impuissants (37 %).
« Le stress lié à la cybercriminalité a un véritable impact dans le temps.
C’est particulièrement vrai pour l’usurpation d’identité, où les cybercriminels dérobent les données personnelles pour prendre le contrôle des comptes bancaires ou en ouvrir de nouveaux, ou pour commettre des crimes graves en votre nom.
Les victimes d’une usurpation d’identité en subissent souvent les conséquences pendant des années.Pour les 1,6 millions de Français touchés par l’usurpation d’identité au cours des 12 derniers mois, cela signifie qu’ils devront rester vigilants toute leur vie pour détecter toute activité suspecte sur leurs comptes ou sous leur nom »
explique M. Wilson.
Des Français de plus en plus conscients de la menace
En ce qui concerne l‘usurpation d’identité, les Français sont plutôt confiants dans leur capacité à se protéger. Néanmoins, 78 % sont très inquiets à l’idée de la subir.
Et même si 43 % se sentent bien protégés contre l’usurpation d’identité, 64 % avouent qu’ils n’auraient aucune idée de ce qu’il faudrait faire si leur identité était usurpée.
Fait notable, la grande majorité d’entre eux (85 %) souhaiterait avoir plus d’informations sur ce qu’il convient de faire.
En plus des préoccupations liées à la cybercriminalité et à l’usurpation d’identité, et alors même que la pandémie a accéléré la digitalisation du travail, de l’éducation et des interactions sociales, la protection de la vie privée en ligne est devenue un enjeu majeur.
De nombreux Français (76 %) ont pris des mesures pour protéger leur activité en ligne et leurs informations personnelles, 41 % d’entre eux l’ayant fait en raison de changements intervenus dans leur mode de vie ou leur environnement professionnel depuis le début de la pandémie.
Pour beaucoup, la tâche est ardue : 51 % déclarent qu’il leur semble impossible de protéger leur vie privée en ligne et 53 % admettent ne pas savoir comment s’y prendre.
5 conseils face à cette augmentation de la cybercriminalité
La cybercriminalité représente une menace permanente.
Bien que personne ne puisse empêcher les actes cybercriminalité ou l’usurpation d’identité, il existe quelques précautions pour protéger votre identité et votre vie privée en ligne, ce qui vous permettra de vivre votre vie dans le monde connecté en toute sécurité :
#1. Appropriez-vous votre présence en ligne.
Lisez attentivement les conditions générales avant d’ouvrir un compte, de télécharger une application ou de créer un profil sur un réseau social.
Veillez à régler les paramètres de confidentialité et de sécurité en fonction de votre niveau de confort.
Pour garder le contrôle de votre vie privée, vous devez savoir quand, comment et quelles informations vous partagez, qu’il s’agisse de votre localisation, d’informations financières ou de votre numéro de téléphone portable.
#2. Réfléchissez avant de cliquer.
Méfiez-vous de tout e-mail, texte ou message direct inhabituel sur les réseaux sociaux et restez vigilant face à tout message vous demandant expressément d’agir immédiatement, proposant quelque chose qui semble trop beau pour être vrai ou vous demandant de fournir des informations personnelles.
#3. La prévention est la meilleure protection contre l’usurpation d’identité.
Surveillez de près vos comptes bancaires, vos relevés de comptes et tout autre service financier auquel vous avez souscrit.
Prêtez attention à vos factures et à vos relevés bancaires de manière régulière.
Assurez-vous de vérifier toute activité inhabituelle, comme des transactions non reconnues, et vérifiez directement auprès de votre banque ou de votre fournisseur de services si vous avez reçu une facture imprévue.
Envisagez de placer des alertes à la fraude sur votre cote de crédit ou de mettre en place une surveillance contre la fuite de vos données personnelles en ligne.
#4. Sachez quoi faire si vous êtes victime d’un acte de cybercriminalité.
Si vous pensez avoir été victime d’un acte de cybercriminalité, vous devez le signaler aux autorités locales et à des organisations comme l’OCLCTIC (Office Central de Lutte contre la Criminalité liée aux Technologies de l’Information et de la Communication).
C’est important, même si le délit semble mineur. Votre signalement peut aider les autorités dans leurs enquêtes ou contribuer à empêcher les cybercriminels de viser de nouvelles cibles.
#5. Utilisez un logiciel de sécurité d’une marque fiable et réputée.
Vous pouvez protéger vos informations en ligne en utilisant des mots de passe complexes, en évitant de cliquer sur des liens suspects, et bien d’autres choses encore, mais il est essentiel d’envisager la protection de votre appareil par un logiciel de sécurité multicouche.
Veillez toujours à ce que votre logiciel de sécurité soit à jour et que la dernière version du système d’exploitation de votre appareil soit installée.
Cela permet de corriger les vulnérabilités potentielles de vos appareils et se prémunir des attaques des cybercriminels.
1 – La moyenne a été ajustée pour éliminer les valeurs non représentatives
Méthodologie
L’étude a été menée en ligne par The Harris Poll pour le compte de NortonLifeLock auprès de 10 030 adultes (âgés de 18 ans et plus) dans 10 pays.
L’enquête a été menée du 15 au 28 février 2021 en Australie (n=1 005), en France (n=1 000), en Allemagne (n=1 001), en Inde (n=1 000), en Italie (n=1 000), au Japon (n=1 020), aux Pays-Bas (n=1 000), en Nouvelle-Zélande (n=1 004), au Royaume-Uni (n=1 000) et aux États-Unis (n=1 000).
Les données sont pondérées, si nécessaire, afin de les faire correspondre à leurs proportions réelles dans la population ; l’Inde a été pondérée en fonction de la population des personnes présentes en ligne.
Les variables pondérées varient d’un pays à l’autre et comprennent une ou plusieurs des variables suivantes : âge, sexe, race/ethnicité, région, éducation, état civil, utilisation d’Internet, taille du ménage, revenu du ménage, taille du lieu de résidence et propension à être présent en ligne.
Un système de pondération global a été appliqué pour assurer une représentation adéquate de chaque pays dans le total global.
Les estimations de projection démographique citées sont calculées sur la base des chiffres de la population adulte (18 ans et plus) de la base de données internationale 2021 du Bureau de recensement des États-Unis et de l’enquête sur les attitudes mondiales 2017 du Pew Research Center.